THERMETRENNES - Suivi et analyse du comportement énergétique d’une station de métro thermoactive à Rennes

Lors de la construction de la ligne B du métro de Rennes [1], dont les travaux se sont finis en 2020, des échangeurs géothermiques ont été installés dans les radiers, piédroits et parois moulées de quatre stations. Ces échangeurs doivent alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire (ECS) quatre bâtiments qui sont actuellement construits ou en cours de livraison au-dessus des stations.

Du métro au logement : un circuit géothermique (source : Rennes Métropole – service communication)

Le métro de Rennes (ligne B) est le premier en France à avoir activé une partie de ses ouvrages, et un des premiers en Europe. A ce titre, il constitue un pilote aussi bien d’un point de vue économique que réglementaire. En effet, si les collectivités locales, maitres d’ouvrages de telles géostructures, sont généralement ouvertes à des projets incluant une énergie renouvelable et locale, ils sont en revanche démunis pour évaluer correctement le potentiel réel de leur projet, et les maitres d’œuvres ou bureaux d’études qu’ils interrogent ne peuvent leur apporter des réponses sûres faute de retour d’expérience suffisant sur le comportement énergétique de ces structures. D’autre part, les contrôleurs techniques, chargés d’homologuer les installations avant l’ouverture au public, sont généralement inquiets des éventuelles contraintes thermomécaniques imposées par l’activation sur la structure.

Pose d’échangeurs géothermiques dans le métro de Rennes : à gauche, dans le radier de la station Saint Germain ; à droite : station Cleunay (© EGIS-AQUASSYS)

Le métro de Rennes représente donc une excellente opportunité de mieux comprendre le comportement thermique de telles structures thermoactives, afin de pouvoir répondre au mieux à ces différents acteurs.

Pour cela, le programme de recherche THERMETRENNES a été mis en place, incluant une instrumentation complète de la station et du terrain environnant, ainsi que des modélisations complémentaires et comparatives. Ce programme permettra d’obtenir un précieux retour d’expérience qui fera significativement progresser la compréhension des phénomènes physiques entrant en jeu dans les performances énergétiques de ces systèmes. Cette compréhension permettra à son tour d’améliorer les procédures et les recommandations concernant la modélisation et le dimensionnement des géostructures thermoactives, et de permettre une meilleure assurance dans la prédiction des performances énergétiques, mécaniques et économiques des futures installations. Cette assurance est la clé d’une dissémination plus large de cette technique, et les outils de modélisation et de dimensionnement qui seront produit pourront être appliqués à une large gamme de géostructures (tunnels, stations, parkings, …).

Ces nouvelles connaissances apportées par le site du métro de Rennes peuvent donc se révéler d’un grand intérêt, à la fois pour les scientifiques, pour les industriels des filières de la géothermie, du bâtiment et de l’aménagement urbain, ainsi que pour les investisseurs locaux ou nationaux, publics ou privés, maitres d’ouvrage de ces installations.

Le projet THERMETRENNES doit durer 3 ans, jusqu’en octobre 2025. Les partenaires du projet sont les suivants :

  • Rennes Métropole
  • BRGM
  • EGIS (bureau d’étude concepteur de la géothermie sur le métro de Rennes)
  • Aquassys (installateur de la géothermie)
  • LGCGM (Université Rennes 1)
  • 3SR (Université Grenoble Alpes)
  • Keolis (Exploitant métro de Rennes)

Pour en savoir plus :

Contacts BRGM : Antoine VOIRAND et Direction régionale Bretagne
Contact Rennes Métropole : Elisabeth GONCALVES

[1La ligne B du métro rennais a été mise en service en septembre 2022, sous la maitrise d’ouvrage de Rennes Métropole.
La ligne B dessert d’autres communes que la ville de Rennes.

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