Paramètres hydrodynamiques en Bretagne

En Bretagne, de nombreux points d’eau souterraine recensés dans la BSS sont associés à des rapports de bureaux d’études relatifs à des essais de pompage. Ces essais ont permis d’obtenir des valeurs locales de paramètres hydrodynamiques (transmissivité  , perméabilité   et coefficient d’emmagasinement  ) qui caractérisent les aquifères bretons. Ces paramètres permettent de comparer la productivité des différentes formations géologiques bretonnes (vitesse de circulation des eaux souterraines   et capacité de stockage de l’eau dans la roche).

De 2014 à 2015 :

Durant la phase 2 du SIGES Bretagne, le BRGM a recherché puis saisi :

De 2017 à 2018 :

Durant la phase 3 du SIGES Bretagne, le BRGM a saisi en complément :

De 2020 à 2023 :

Durant la phase 4 du SIGES Bretagne, le BRGM a saisi en complément :

Soit 523 valeurs de transmissivité   et 228 de coefficient d’emmagasinement  .

La carte ci-dessous représente la localisation de ces points, pour lesquels des données issues de pompage d’essais ont été récoltées.

Carte de répartition des données de paramètres hydrodynamiques sur la Bretagne bancarisées en 2023

Ces données ont été bancarisées dans la base de données relative aux informations sur les eaux souterraines  , appelée « BSS-Eau ». Elles sont consultables dans l’Espace cartographique du SIGES Bretagne (Couche « Pompages d’essai avec paramètres »).

La répartition par département de l’ensemble des valeurs recensées est présentée sur la figure ci-dessous.

Répartition des paramètres hydrodynamiques recensés par département

À l’échelle de la Bretagne, les transmissivités sont très hétérogènes et les valeurs extrêmes recensées à l’issue de ces inventaires sont :

  • un minimum de 1,99.10-6 m2/s dans l’Orthogneiss de Nizon (à Concarneau au Sud du Finistère)
  • et un maximum de 8,32.10-2 m2/s dans les faluns   d’âge Miocène (commune de Chartres-de-Bretagne au Sud-Ouest de Rennes).

Pour les coefficients d’emmagasinement, ils sont également très hétérogènes et compris entre :

  • 1,02.10-7 (Massif granitique de Rostrenen au Nord-Ouest du Morbihan)
  • et 0,90 (Grès armoricain à Bain-de-Bretagne au Sud de l’Ille-et-Vilaine).

La transmissivité   T (m2.s) rend compte de la capacité de l’aquifère   à être traversé par l’eau qu’il contient dans sa porosité  . Ce paramètre hydrodynamique prend en compte le coefficient de perméabilité   K (m/s) dans son calcul (T=K.e ; e l’épaisseur de l’aquifère   (m)). Ce coefficient K est dépendant de la porosité   de l’aquifère  , liée à la nature de la roche.

Derrière ces valeurs de transmissivité  , se cache ainsi une disparité liée à la nature de la roche selon qu’elle appartient à une formation sédimentaire ou à une formation de socle  . Les roches sédimentaires ont des perméabilités beaucoup plus élevées (10-5 à 10-3 m/s) vis-à-vis des roches de socle   (10-8 à 10-5 m/s) en raison de leur plus grande porosité   liée à leurs natures géologiques (sables, faluns   et calcaires).

La disparité des valeurs de transmissivité   peut aussi être expliquée par l’intensité de la fracturation et/ou de l’altération   des roches. Celles-ci constituent une porosité   dite secondaire, car formée après la mise en place de la roche. Elle résulte en générale de l’histoire géologique du terrain, par exemple lié à la mise en place de granite anatectique ou à des mouvements de cisaillement du Massif armoricain (aquifère   fracturé), ou tout simplement à de la décompression des roches lors de leur exhumation (aquifère   de surface). Il est important de noter qu’une ou plusieurs fractures peuvent constituer un aquifère   fracturé très productif bien qu’elles se trouvent au sein d’une nature de roche peu perméable.

La carte ci-dessous superpose les classes de transmissivité   à la carte géologique simplifiée au 1/1 000 000 du Massif armoricain :

Carte de répartition des classes de transmissivités sur la carte géologique simplifiée

Un article rend compte de la variabilité des paramètres hydrodynamiques en fonction de la nature des roches sur la région Bretagne : Comparaison des paramètres hydrodynamiques avec les lithologies bretonnes.


Pour davantage d’informations sur les paramètres hydrodynamiques, consultez :

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