Comparaison des paramètres hydrodynamiques avec les lithologies bretonnes

Suite aux phases 2 et 3 d’enrichissement du SIGES Bretagne, un total de 360 données de transmissivité   et 161 valeurs de coefficient d’emmagasinement   ont été compilées ; ces données proviennent de différents captages répartis en Bretagne.

C’est dans un premier temps en associant la position de ces captages avec la géologie au 1/50 000, puis en harmonisant la géologie à l’échelle régionale tout en tenant compte de l’âge des formations, qu’une étude statistique a été menée. Cette étude a été réalisée par ensembles lithologiques, en donnant : l’écart-type (ou étalement des valeurs de données par ensemble), la moyenne ainsi que la médiane, à la fois sur les données de transmissivité   et de celles d’emmagasinement.

Ce travail a donné lieu au tableau présenté ci-dessous, accompagné par ensembles lithologiques du nombre de données utilisées (certains paramètres hydrodynamiques n’ont pas pu être associés à un ensemble lithologique).

Tableau des lithologies assemblées et paramètres hydrodynamiques disponibles

Ce tableau est accompagné d’un log tectono-lithostratigraphique de la Bretagne, modélisant de manière schématique, les grandes lithologies bretonnes caractérisant et représentant les ensembles lithologiques du tableau et l’intensité des déformations associées, en fonction de l’âge des formations géologiques.

Légende de la carte géologique simplifiée de la Bretagne présentée ci-dessous


Log tectono-lithostratigraphique avec évolution des paramètres hydrodynamiques selon les ensembles lithologiques

Ainsi, il a pu être relevé que selon le type de la classe d’assemblage lithologique (sédimentaire, magmatique, plutonique ou métamorphique), l’âge ou encore la rhéologie de la formation, ainsi que la tectonique proche, avaient un rôle plus ou moins important quant aux variations des paramètres hydrodynamiques.

Ainsi, pour les formations géologiques d’origine sédimentaire et volcanique, l’influence lithologique est très importante. On note qu’une formation même ancienne et contenant localement du calcaire a une transmissivité   plus importante qu’une formation marneuse ou argileuse.

Pour les formations d’origine métamorphique, l’âge semble jouer un rôle important sur la fissuration/fracturation de l’aquifère  . En effet, plus la formation est âgée, plus elle a subi de contraintes tectoniques et d’altération  .

Tandis que pour les formations d’origine plutonique, la présence proximale de faille semble favoriser la transmissivité   au sein de l’aquifère  .

Compte-tenu du nombre de données disponibles, ces interprétations de l’étude menée sont à manipuler avec précaution, notamment pour les valeurs d’emmagasinement (nombre de données parfois faible par lithologie).
De plus, les pompages d’essai qui permettent d’interpréter la transmissivité   et l’emmagasinement d’un aquifère  , sont parfois d’une durée plus ou moins longue (de quelques heures à quelques mois). A partir des données bibliographiques disponibles, il est également difficile de juger de la qualité/fiabilité d’un pompage d’essai réalisé anciennement (exemples : une panne de pompe ou une pluie rechargeant l’aquifère   durant un pompage peut fausser l’interprétation de l’essai).

Compte-tenu de l’ensemble de ces précautions, une carte a pu être établie en représentant les trois ensembles lithologiques ayant la moyenne de transmissivité   la plus forte (dégradé de bleu) et les deux ensembles lithologiques ayant la moyenne la plus faible (dégradé de rouge).

Carte des ensembles lithologiques les plus transmissifs (en bleu) et moins transmissifs (en rouge)

Cette carte permet d’apporter des informations complémentaires à celle des débits du milieu fissuré utile (travail issu du projet SILURES Bretagne), visible dans l’article des Cartes SILURES Bretagne et explications, et dans l’espace cartographique.

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Notions d’hydrogéologie