Le réseau de contrôle de surveillance (RCS) de la qualité des eaux souterraines tel qu’il est défini par la Directive Cadre sur l’Eau doit permettre de fournir une image cohérente et globale de l’état chimique des masses d’eau souterraines et d’identifier les causes de leur dégradation. En 2007, 360 points d’eau ont été proposés [1] pour intégrer le réseau de surveillance des 143 masses d’eau souterraines. Depuis, le référentiel des masses d’eau souterraines a évolué, certains points ont été abandonnés et d’autres ont intégré la surveillance DCE. En 2019, le réseau de surveillance DCE de la qualité des eaux souterraines du bassin Loire-Bretagne compte 345 points d’eau pour 146 masses d’eau souterraines.
- Carte du réseau de surveillance DCE de la qualité des eaux souterraines du bassin Loire-Bretagne
Dans ce contexte, il est apparu nécessaire d’analyser la représentativité du réseau DCE actuel en vue d’une éventuelle mise à jour. Sous maitrise d’ouvrage de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, l’étude réalisée par le bureau d’étude Antea s’est déroulée en 2 phases.
La phase 1 a permis d’évaluer la représentativité du réseau de surveillance sur la base des caractéristiques pertinentes de chacune des masses d’eau. Un indice de représentativité a ainsi été calculé sur la base de 20 requêtes pondérées en fonction de leur importance (indicateurs chimiques, d’évaluation DCE, physiques ou de pressions).
- Tableaux des 20 requêtes pondérées en fonction de leur importance (indicateurs chimiques, d’évaluation DCE, physiques ou de pressions)
A l’échelle du bassin, les résultats montrent que 80% des masses d’eau souterraines disposent d’un réseau de surveillance DCE représentatif.
- Représentativité du réseau DCE - exemple sur une masse d’eau souterraine bretonne
Les masses d’eau avec un indice de représentativité insuffisant ont fait l’objet d’une recherche de points d’eau permettant d’améliorer le réseau de surveillance (phase 2). Dans un premier temps, l’algorithme développé par le bureau d’étude a permis d’identifier les points avec les meilleures propriétés pour améliorer le score global. Puis l’analyse des données a permis de sélectionner, en concertation avec les acteurs locaux, environ soixante points d’eau pour lesquels des investigations de terrain ont été réalisées afin de valider leur intégration finale dans le réseau DCE (accessibilité, environnement, sécurité, exploitation, pérennité, accord du propriétaire/gestionnaire,…) et de mettre à jour l’indice de représentativité du réseau pour les masses d’eau concernées.