Du point de vue physico-chimique, les caractéristiques de l’eau souterraine de Bretagne sont similaires quelle que soit la nature de la roche-mère, dans les aquifères de socle (granite, schistes, grès…).
La qualité chimique des eaux souterraines bretonnes de socle présente les caractéristiques générales suivantes :
- une bonne qualité bactériologique sous réserve que des précautions élémentaires soient prises lors de l’implantation des ouvrages, pendant leur réalisation et au cours de leur exploitation (les bonnes pratiques sont définies dans la norme AFNOR X10-999 d’avril 2007). A l’inverse, il faut souligner que les forages réalisés sans précaution peuvent être autant de foyers potentiels de pollution,
- une minéralisation assez faible (conductivité comprise entre 100 et 400 µS/cm),
- une agressivité marquée : la teneur en CO2 libre est fréquemment comprise entre 15 et 30 mg/l,
- un pH variant entre 5 et 6,5
- l’eau est douce et sa dureté totale oscille entre 5 et 10 degrés français,
- la teneur en chlorures varie de 20 à 40 mg/l, en dehors des zones littorales où peuvent apparaître des problèmes de salinité (voir l’article sur le Qu’est-ce que le biseau salé ?),
- les eaux souterraines ont souvent des teneurs élevées en fer et, à un degré moindre, en manganèse, ce qui peut nécessiter un traitement pour certaines utilisations.
Dans les aquifères sédimentaires tertiaires, plus localisés, la qualité de l’eau est souvent différente (minéralisation plus élevée, eau dure).