L’évaluation de la qualité de l’eau souterraine peut être exprimée de plusieurs manières :
- selon la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) : voir l’article Etat qualitatif DCE des eaux souterraines ;
- avec l’outil SEQ-Eaux souterraines (Système d’évaluation de la Qualité des Eaux souterraines ) ;
- à l’aide d’outils de statistiques simples.
Etat DCE
D’après la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), l’évaluation de l’état des eaux souterraines se fait au travers de deux notions : l’état quantitatif et l’état chimique.
Comme son nom l’indique, le premier consiste dans un bon équilibre entre prélèvements et ressources. Le second porte principalement sur les teneurs en nitrates et pesticides. Suite à l’exploitation des concentrations de plus de 300 paramètres, il est ressorti que les deux principales familles de polluants qui affectent les eaux souterraines sont les nitrates et les pesticides.
Cette évaluation de la qualité peut se faire au niveau ponctuel (point de mesure de la qualité de l’eau souterraine : qualitomètre ) ou bien sur un secteur (masse d’eau , aquifère , SAGE, …). Il se pose alors la question de la méthode utilisée pour réaliser l’agrégation spatiale des données ponctuelles et la représentativité de chaque point de mesure de la qualité sur un secteur donné.
Pour davantage d’informations, consultez l’article spécifique à l’Etat qualitatif DCE des eaux souterraines.
SEQ-Eaux souterraines (Système d’évaluation de la Qualité des Eaux souterraines )
Cet outil permet d’évaluer la qualité de l’eau par rapport à des usages (détermination de l’aptitude d’une eau en fonction de sa qualité à satisfaire plus ou moins certains usages : production d’eau potable, usages énergétiques, irrigation,…) ou par rapport à des classes de qualité (indice variant entre 0 (eau de mauvaise qualité) et 100 (eau de très bonne qualité). En fonction de la valeur de cet indice, il est attribué une classe de qualité matérialisée par une couleur (5 classes : de très bon (bleu) à mauvais (rouge). Ces classes de qualité sont une combinaison entre les concentrations naturelles des paramètres rencontrées dans les eaux souterraines et l’usage AEP.
On obtient alors des cartes d’état ponctuelles. Par exemple, les cartes suivantes présentent une exploitation des résultats physico-chimiques (nitrates et pesticides) obtenus pour l’année 2014 sur les stations de mesure de la qualité des eaux souterraines du bassin Loire-Bretagne (source : AELB) grâce à l’outil SEQ-Eaux souterraines .
Des cartes dynamiques permettant d’afficher les résultats les plus récents aux stations du réseau de contrôle de surveillance (RCS) sont également disponibles, avec des fiches détaillées en pdf de valorisation des données historiques par station :
- carte dynamique de l’état chimique des eaux souterraines
- carte dynamique des teneurs en nitrates dans les eaux souterraines
- carte dynamique des teneurs en pesticides dans les eaux souterraines
Outils statistiques
La qualité des eaux souterraines peut également être exprimée à l’aide d’outils de statistiques simples comme des moyennes (annuelles/interannuelles) ou des fréquences de dépassement de normes, …
La carte ci-dessous représente les concentrations moyennes en nitrates (moyenne des moyennes annuelles en mg/L) sur les points de mesures de la qualité des eaux souterraines bretonnes recensés dans ADES :
- Concentration en nitrates des eaux souterraines (eaux brutes, moyenne des moyennes annuelles en mg/L) sur les qualitomètres suivis dans ADES – source : AELB (2012)
Ces analyses ont été réalisées sur eaux brutes (c’est-à-dire non traitée) et non sur eau distribuée au robinet.
Plus de 75% des points sur lesquels des analyses des nitrates contenus dans les eaux souterraines ont été réalisées ont des teneurs moyennes inférieures à 40 mg/L (la référence de qualité pour l’eau potable est de 50 mg/L). 15% des qualitomètres ont des teneurs moyennes en nitrates dépassant les 50 mg/L.
- Répartition des qualitomètres selon leur teneur moyenne en nitrates - source : AELB (2012)