Une AAC (ou un BAC) désigne la zone en surface sur laquelle l’eau qui s’infiltre ou ruisselle alimente le captage . L’extension de ces surfaces est généralement plus vaste que celle des PPC.
Cette zone est délimitée dans le but principal de lutter contre les pollutions diffuses risquant d’altérer la qualité de l’eau prélevée par le captage . Elle ne se substitue pas aux périmètres de protection dont l’objectif est d’éviter toute pollution ponctuelle, accidentelle. La mise en place des PPC est d’ailleurs obligatoire au niveau de chaque forage destiné à l’alimentation en eau potable alors que la définition de l’AAC est facultative.
Documentation
Pour plus de précisions sur les AAC, consultez les trois documents suivants, issus d’une étude du BRGM (avec le soutien de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et de la Direction de l’eau et de la biodiversité) visant à délimiter les bassins d’alimentation de captages [1] et à cartographier leur vulnérabilité :
- Etat des lieux sur la définition des AAC et de leur vulnérabilité, constituant un rapport bibliographique BRGM/RP-55332-FR ;
- Méthodologie de délimitation des AAC des captages d’eau souterraine et et de leur vulnérabilité vis-à-vis des pollutions diffuses, sous forme d’un guide révisé (2014) BRGM/RP-63311-FR ;
- Application de la méthodologie sur six bassins test, d’après le guide de 2007, rapport BRGM/RP-55875-FR.
Cadre réglementaire
Le concept d’AAC apparait pour la première fois dans l’article L.211-3 du code de l’environnement, modifié par la loi sur l’eau de 2006 qui concerne l’eau et les milieux aquatiques (LEMA).
Il est également inscrit dans les articles R.114-1 à R.114-5 du code rural.
Contrairement aux PPC, ce nouvel outil réglementaire n’est ni systématique, ni obligatoire mais à l’initiative du préfet qui peut désormais identifier, au sein de l’AAC, une zone dans laquelle sera instauré un programme d’actions visant à protéger la ressource contre les pollutions diffuses.
Ce programme d’actions est mis en œuvre sur une base volontaire par les agriculteurs et peut être financé pour partie les premières années. Le préfet peut ensuite le rendre obligatoire si les résultats attendus en termes de souscription par les agriculteurs ne sont pas obtenus.
Le Grenelle de l’environnement et le 2e PNSE ont mis en avant la nécessité de protéger les captages AEP vis-à-vis des pollutions diffuses. L’action majeure envisagée dans ce cadre consistait à protéger les aires d’alimentation des 500 captages les plus menacés d’ici 2012 (captages « Grenelle »).