Dans les aquifères de socle
A l’exclusion de cas particuliers (exemple : les sources du Moulin de Quip, sur la commune d’Allaire (Morbihan) produisant une eau à la température de 18 à 22°C), les températures des eaux souterraines bretonnes des aquifères de socle varient entre 10 et 15.5°C. Cette gamme est valable quelle que soit la lithologie rencontrée (granites, grès, schistes…).
Les forages semi-profonds du projet RAPSODI ((Recherche d’Aquifères Profonds Dans le SOcle du Département De l’llle- et-Vilaine)) montrent une augmentation d’environ 1°C par tranche de 100 m de profondeur (valeur calculée +0.93°C/100 m).
Par exemple, les mesures réalisées dans le forage F3 (code BSS : 02475X0522) de Saint-Brice-en-Coglès (35), profond de 216 m, montrent des variations de température de l’eau souterraine entre 11.9 et 14.6 °C :
- Diagraphie température-conductivité sur le forage F3 de Saint-Brice-en-Coglès (35) - en rose : température en conditions naturelles (sans pompage) ; en rouge : température en pompage (60 m3/h)
Dans les aquifères tertiaires
En utilisant les analyses des 3 captages AEP du bassin Tertiaire de Chartres-de-Bretagne (35), il a été montré que les températures des eaux souterraines bretonnes de cet aquifère sédimentaire varient entre 10.6 et 16.5°C, soit un tout petit peu plus que les eaux souterraines du socle .
En regardant les températures moyennes et les profondeurs des ouvrages, une augmentation d’environ 1°C par tranche de 100 m de profondeur peut être retenue (valeur calculée +1.24°C/100 m).
Au niveau national
Normalement l’augmentation de température est de 40°C par km (4°C par 100 m).
Les ouvrages bretons étudiés ne sont pas assez profonds pour confirmer cette tendance.
Une analyse statistique des températures des eaux souterraines a été menée à l’échelle nationale afin de fournir fournir une température moyenne par « zone climatique » nationale : rapport BRGM/RP-62281-FR.
Le premier constat est, qu’à l’échelle de toute la France, les températures sont relativement constantes sur les 100 premiers mètres. Ce n’est qu’à partir d’une centaine de mètres que l’on voit une légère inflexion des gradients de température.
Le second constat, auquel l’étude aboutit, est de mettre en évidence des zones climatiques « froides », situées principalement sur la partie nord de la France, et des zones climatiques « chaudes » situées sur la partie la plus méridionales. Cet écart reflète l’influence climatique sur la température du sous-sol. La température des 100 ou 200 premiers mètres du sous-sol reflète la température moyenne annuelle extérieure, le gradient géothermique n’apparaissant qu’au-delà de cette profondeur.